Au Mali les violences basées sur le genre (VBG) sont de plus en plus nombreuses, parfois avec des conséquences dramatiques notamment des meurtres, des suicides, des blessures handicapantes etc. Ce phénomène s’explique par la prégnance d’une culture patriarcale fortement ancrée, l’homme étant considéré comme le maître incontesté et incontestable. Le patriarcat n’est pas seulement malien, il est mondial et ses manifestations prennent des formes différentes selon les cultures. Dans le cas du Mali, cette pratique de violence est « légitimée » ou « associée » aux traditions et/ou à l’Islam.
Vue l’ampleur des VBG et leurs conséquences, il urge d’entreprendre des actions énergiques et de lutter pour leur pénalisation afin que « les femmes [qui] soutiennent la moitié du ciel » puissent s’épanouir et être reconnues comme actrices à part entière.
Dans l’optique de reconstruire un vivre ensemble, sans violence aucune, des organisations de la société civile malienne, soucieuses du respect des droits humains, ont initié un mouvement de lutte contre les VBG.
Le samedi 26 septembre 2020, l’Alliance pour Refonder la Gouvernance en Afrique (ARGA MALI), a participé auprès de l’Alliance contre les violences basées sur le genre à une marche pacifique de soutien aux victimes des VBG et de lutte contre les VBG. L’itinéraire de la marche était de la place de l’indépendance au centre Ahoua Keita (première femme député du Mali). Une déclaration a été lue demandant aux autorités maliennes de faire de la lutte contre les VBG une priorité. Elles doivent harmoniser les textes de loi nationaux aux traités internationaux ratifiés par le Mali dans la promotion et la protection des droits humains.
Ci-dessous le lien d’une vidéo de la marche