By ANONRIN Moucharafou.Sa Majesté, Roi DE KPOTO ZOUME HAKPON III de Porto-Novo. (Porto Novo, August 2008)
Dans la ville de Porto-Novo sur le plan de la succession au trône, les rois se succèdent de façon lignagère. Le roi continue d’être considéré comme le père et les légitimités élues comme les fils. Ainsi statuant sur la coexistence du droit moderne et du droit traditionnel c’est l’ordre juridique qui prévaut. Les rois sont considérés comme les propriétaires des terres pourtant on ne les consulte pas avant de mettre ces terres à la disposition de l’Etat. L’autre exemple concerne l’ordre de préséance dans les discours. Lors de la prestation de serment du Président de la République en 2006, les rois ont été relégués au cinquante quatrième (54) rang. Le Bénin étant un état laïc, la religion serait sans grand impacte sur la gouvernance. Elle peut être source de consultation pour apaiser les esprits. Les chefs traditionnels de part leur grand auditoire, un rôle important à jouer dans le domaine de la santé et de l’éducation. Ce rôle se résume à la vulgarisation des méthodes de prévention et de traitement de certaines maladies, de sensibilisation mais surtout d’initiation et de conservation des valeurs. Le rôle consultatif revient aux chefs traditionnels et aux dignitaires religieux car ils sont les derniers recours dans le règlement des conflits.
Le Bénin à travers la réussite de la Conférence Nationale des forces vives et e la nation de Février 1990 est un pays novateur par excellence. Ainsi, à côté de court constitutionnel, la court traditionnelle royale aura aussi son mot à dire dans l’étude des lois et sera sans recours. La révision entière de la constitution s’impose comme porte de sortie pour rendre assez explicite la constitution car bien que les légitimités non élues aient leur auditoire, la majorité des pouvoirs est concentrée au niveau des légitimités élues avec ouverture de la concertation. Au Bénin, la démocratie fait son chemin car notre système démocratique est basé sur la décentralisation et la déconcentration.
il est à retenir que la chefferie est l’essence première dont les légitimités élues doivent tenir compte en ce qui concerne notamment les valeurs éthiques, et morales. d’où la cohabitation pour son rôle consultatif doit se trouver dans une structure qui pourra être la « cour royale » parallèlement à la cour constitutionnelle dans un état démocratique.
La cohabitation entre les légitimités se ferait de façon consultative pour faciliter les prises de décisions de l’Etat.