Résolution de conflit entre les populations des sous préfectures frontalières de Kouendou en Sierra Leone et de Nongoa en Guinée

En 2005, de la période allant du 10 au 13 Avril, les populations des sous préfectures frontalières de Kouendou en Sierra Leone et de Nongoa en Guinée croisèrent le fer sur la libre circulation des personnes et des biens. Tout est parti de l’occupation de la portion du Yenga par les militaires guinéens.

Les causes de cette occupation : en 1997, les attaques des rebelles libériens et sierra léonais contre la Guinée se multiplièrent et les rebelles du Front Révolutionnaire Uni (RUF) basés en Sierra Leone se positionnèrent sur la colline de Lilèmah à Yenga pour tirer sur la population de Nongoa située à environ un kilomètre. Cela poussa les populations de cette localité à se déplacer régulièrement vers l’intérieur de la préfecture de Guéckédou chaque fois qu’une attaque intervenait. Yenga est situé au delà du fleuve Makonah, considéré comme une limite naturelle entre les deux pays et à 800 mètre derrière le fleuve se trouve la borne des limites territoriales héritées de la colonisation française et britannique depuis 1912.

L’armée guinéenne basée à Nongoa a repoussé les rebelles du RUF jusqu’à Kouendou (Sierra-Leone) à 5 km au delà le fleuve et a installé une unité sur la portion de Yenga précisément sur la colline de Lilema. Une telle situation inquiète les populations de Kouendou qui ont demandé à l’armée guinéenne de quitter le territoire de Yenga. Face au refus des autorités guinéennes, les services de sécurité frontaliers de la Sierra-Leone et quelques civils ont commencé à saisir les marchandises des commerçants guinéens venant dans le marché hebdomadaire de Kouendou.

Les populations de Nongoa informées de la situation, ont, elles aussi, commencé à saisir les marchandises des commerçants sierra-leonais venant dans le marché hebdomadaire de Nongoa. Cette situation a dégradée la libre circulation des biens et des personnes entre les deux sous préfectures frontalières.

L’antenne préfectorale de Guéckédou, informée de la situation a effectué cinq (5) missions de sensibilisation de Nongoa (Guinée) à Kouendou (Sierra-Leone) avec pour slogan : « le problème de Yenga n’a pas sa solution à Kouendou ni à Nongoa mais entre Conakry, Freetown, la France, l’Angleterre et la Communauté Internationale ». Cette sensibilisation a fait baisser les tensions entre les deux populations frontalières et aujourd’hui, les marchés hebdomadaires entre les deux sous-préfectures frontalières continuent.

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