Prévention des conflits : les systèmes d’alerte en Guinée forestière

Dans le cadre de leurs activités de prévention, gestion et résolution des conflits, les antennes du REFMAP et leurs partenaires ont mis en place des systèmes d’alerte précoces qui permettent d’identifier les foyers de conflits latents ou en voie de déclenchement et d’engager tout de suite les actions correspondantes. Certains instruments sont des créations de l’Etat et des communautés elles-mêmes mais elles ne fonctionnaient pas pleinement. Le REFMAP et ses partenaires ont estimé utile de les réactualiser et les intégrer dans leurs dispositifs de médiation, gestion et résolution des conflits.

Les Comites d’Entente

Avec l’évolution des pays de la Mano River (République de Guinée, Liberia et Sierra Leone), il est nécessaire de mettre en place de nouveaux mécanismes qui combinent la tradition et le modernisme dans la prévention et le règlement des conflits. Ainsi les comités d’entente et de prévention des conflits (CEPC) ont été crées et mis en place comme organes consultatifs auprès des administrations préfectorales Ces structures rapprochent Administration et Système traditionnel de résolution de conflits et contribue ainsi à renforcer la paix et la cohésion sociale. Dans ce cadre, les communautés traditionnelles jouent un rôle important : conseils de sages, organisations religieuses (conseils de mosquée/ Eglise), les commissions domaniales et autres structures informelles communautaires de femmes et de jeunesses qui s’occupent de la gestion des conflits sont impliqués. Ces mécanismes traditionnels avaient joué un rôle important entre 2000/ 2001, permettant ainsi de cantonner les attaques rebelles contre la Guinée dans un espace limité.

Les comités de médiation

Les comités de médiation existent au niveau des communautés villageoises, ils ont été installés le long des frontières, Ils jouent le rôle d’observatoires villageois qui constituent des mécanismes d’alerte précoce et ont la charge de :

Ils Comprennent toutes les composantes de la communauté : femmes, jeunes, sages, leaders religieux et communicateurs traditionnels. Chaque comité de médiation suit une session de formation sur la prévention et la gestion des conflits, ainsi que des informations sur la convention sur la prolifération et la circulation des armes légères. Ils ont donc la charge de désamorcer ou de régler les conflits localement sans incidence majeure.

Les comités de médiation sous régionaux :

Les comités de médiation sous régionaux comprennent toutes les couches sociales des espaces frontaliers : ils ont pour taches essentielles de promouvoir la cohabitation et les rapports de bon voisinage entres les villages frontaliers qui en réalités sont des communautés ayant les mêmes coutumes et les mêmes mœurs mais, se sont vus partagés par l’histoire, il s’agit aussi de protéger les femmes d’affaires et de servir d’alerte précoce dans la prévention des conflits. Ces comités seront composés en majorités de femmes en application de la résolution 1325 qui recommande la participation des femmes.

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