By Edoh Sossa (Lomé, April 2009)
Le Togo pays situé en Afrique de l’ouest entre le 6e et le 11e degré de latitude nord, en dehors de la capitale Lomé, compte quelques villes secondaires. Le trait commun de ces villes est le problème de l’insabrité qui se pose à des degrés divers. Conscient de ce problème et à la recherche de solutions, le gouvernement togolais sollicite et obtient l’appui des partenaires en développement. C’est ainsi que dans le cadre de l’assainissement des villes du pays, la Banque Mondiale a entreprit avec les associations et ONG, un programme visant à enlever systématiquement les dépotoirs sauvages dans la ville de Lomé. Depuis le lancement de ce projet, des efforts ont été consentis et plusieurs dépotoirs ont été enlevés et la gestion des ordures ménagères surtout la pré collecte est devenue un fait. La ville de Lomé retrouve peu à peu sa propreté. La salubrité et l’hygiène sont de retour à pas lents mais sûrs. Quelque chose est en train de changer à Lomé.
En revanche, un fait rend le travail effectué moins visible. Il s’agit des déchets plastiques, surtout les plastiques noirs utilisés pour l’emballage de marchandises de toute sorte et le plastique blanc qui sert d’emballage pour l’eau de boisson appelée communément ‘’pure water’’.
Comment gérer les déchets plastiques ? L’Association pour la Promotion des Initiatives Communautaires (APIC) informée d’une expérience de gestion des déchets plastiques dans la préfecture de Danye à l’intérieur du pays, est allée à un partage d’expérience avec un groupement de femmes de cette localité dénommé ‘’Groupement Tia Yehowa’’. L’association a ramené une expérience qui a été repiquée dans le cinquième arrondissement de la commune de Lomé. Les déchets plastiques collectés sont transformés en cordes et en sacs pour les femmes et pour les scolaires. Les cordes et les sacs obtenus avant la vente sont désinfectés à l’eau de javel. Les cordes sont utilisées par les éleveurs et marchands de bétail.
Aujourd’hui, les déchets plastiques sont moins visibles dans le quartier d’Avédji Anome où cette expérience a été menée. D’autre part, parlant du marché des cordes, la demande est toujours supérieure à l’offre. Donc, il y a là une opportunité à saisir.
Le partage d’expérience a permis à l’Association pour la Promotion des Initiatives Communautaires à renforcer ses capacités. L’expertise acquise contribue à la salubrité et à l’assainissement dans la ville et procure un revenu substantiel aux jeunes. Vu l’enjeu socio-économique, cette expérience pourrait être étendue sur l’ensemble de la commune avec la création d’un centre digne de ce nom pour le recyclage des ordures plastiques collectées dans toute la commune de Lomé.