Réalisation de l’ouvrage d’intérêt public de Weidana

L’Association des Ressortissants et Sympathisants du Ouani, ARSO soucieux du développement du Ouani a initié des activités de développement dès sa mise en place. C’est ainsi que nous avons pris contact avec l’administration à Bourem qui nous a suggéré de rencontrer les autorités villageoises. Ceci ayant été fait, le village a accepté notre proposition de mettre en valeur Weïdana. Dès lors, tout le monde s’est senti concerné et la mobilisation a été grande. Le champ se situe au milieu du village à l’extrême nord. Le village lui-même se situe à cheval sur le fleuve Niger sur une longueur de 5 km d’Est en Ouest. Il fallait faire une digue ou deux digues sur le bras du fleuve, une à chaque extrémité, la première digue est longue de 300 m, large de 3,5 m et haute de 4 m et la deuxième 1,90 m de longueur, 2 m de largeur et 4 m de hauteur. C’est ainsi que parmi les 8 quartiers du village, chacun a eu son lot. Les digues ont pu être réalisées au bout de 2 ans. Le champ est de forme trapèze et de 22 ha de superficie. Le champ a été partagé en 10 parcelles, une pour chaque quartier qui reste autonome pour ce qui est de la gestion, une pour le Chef de village et une pour l’ARSO.

 

La première année, on a pu atteindre quelques uns de nos objectifs, notamment l’autosuffisance alimentaire si on peut le dire ainsi et mieux une récolte en période de soudure.

 

Certains des problèmes n’ont pu être surmontés notamment l’irrigation et l’approvisionnement en carburant car nous sommes dans une zone où la pluviométrie est insuffisante.

 

Ainsi, la nécessité de doter le champ d’une moto-pompe s’impose en vue d’améliorer son rendement qui est en moyenne de 35 t de paddy par an. Le volet de moto-pompes à 3 km pose beaucoup de problèmes alors qu’il n y a de moto-pompes indisponibles sur place.

 

Avec la réalisation de l’ouvrage de Wéïdana, d’autres projets de développement ont vu le jour, l’association des femmes, 4 associations pour le reboisement, 7 associations de développement notamment de bourgoutier.

 

L’ARSO, à travers la réalisation de l’ouvrage de Wéïdana a posé les jalons de la réussite de la décentralisation car tous les jeunes des autres villages se sont mobilisés pour former avec Ouani une Commune qui est devenue la Commune Rurale de Taloye. Aussi, on a noté la mise en place de structures commerciales, la création de l’Association pour le développement de la Commune de Taloye (ADECOTA). Les conflits inter communautaires ont connu un recul.

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La décentralisation offre le cadre de développement local. Pour la réussir, il importe que la population s’organise et mettre en place des actions de développement.

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