L’influence des croyances sur la résolution des litiges devant les tribunaux de droit dit moderne.

Le cas d’espace se passe devant le tribunal de première instance de Lomé, la capitale du Togo, un pays de l’Afrique de l’Ouest limité à l’Est par le Bénin, à l’Ouest par le Ghana et au Nord par le Burkina Faso, avec au Sud, l’Océan atlantique.

Un litige foncier opposait deux frères devant le tribunal de première instance de Lomé. L’un a eu recours à un avocat et l’autre s’est présenté seul. Ce dernier s’est rendu compte au cours du procès que c’est une autre personne qui parlait à la place de son frère-adversaire.

Surpris, il posa la question de savoir qui était celui-là. Le juge lui répondit : c’est l’avocat. C’est sont travail. La partie sans avocat ne se fait pas l’idée de ce que quelqu’un qu’elle n’a jamais connu dans leur famille puisse maîtriser le dossier de leur terrain au point d’être la bouche de son frère contre elle. « Je ne connais pas celui-là dans notre famille » ne cessait-il de clamer. Cette situation le mis hors de lui. Alors, il prit la parole et dit : « si celui-là continue de parler pour après sortir d’ici comme il est rentré, mes ancêtres m’ont trompé. »

A cette phrase, tout a changé et l’avocat s ‘est déconstitué immédiatement à la satisfaction même du juge. L’affaire a continué sans l’avocat.

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Cette affaire illustre parfaitement le poids de la culture dans le droit togolais et nous donne la confirmation que les acteurs de la justice, eux aussi, croient à la sorcellerie, à l’envoûtement, à la justice des ancêtres ; mais tout le monde fait semblant et joue le jeu de la modernité, de la « rationalité ».

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