Pendant que les états exposent leurs différents devant un tribunal international, les population frontalières se rapprochent par le bias du sport
By AIHOU, Désiré (Cotonou, February 2001)
Le Bénin et le Niger sont deux pays frontaliers de l’Afrique de l’Ouest constitués, semble t-il de populations ayant une culture pacifique. Pourtant depuis quelques décennies la tension ne cesse de monter entre les gouvernements du Bénin et du Niger qui revendiquent chacun la propriété d’une petite Ile dite l’Ile de l’été perdue dans les eaux du fleuve Niger qui dessine naturellement la frontière entre les deux Etats. La dispute a même déjà conduit les deux Etat a porté le litige devant la Cour permanente d’arbitrage de LA HAYE (juridiction internationale créée à 1899 de La Haye en 1889, pour favoriser l’arbitrage des différends internationaux). Cela n’a pas suffit pour baisser la garde. De en temps à autre on parle d’incursion militaire d’un pays ou de l’autre sur l’Ile de l’été mettant ainsi les populations devant de la fait accompli. Pourtant celles-ci sont restée indifférentes à ces agitations inter-étatiques. Elles n’ont jamais mordu à l’envie de s’engager dans une lutte
armée. Au contraire elles prennent l’initiative de lutter pacifiquement pour renforcer leur amitié.
De façon spontanée, les lutteurs traditionnels des départements de Maradi, Gaya, Agadès, Niamey et Dosso du Niger se sont rendus à la Maison des Jeunes de Malanville, première Ville frontalière du Bénin pour organiser durant tout le mois de Février 2001 des séances de lutte traditionnelles. Ce sport s’inscrit, selon les organisateurs, dans le cadre de la consolidation des liens d’amitié qui existent entre les deux populations. Exposants les raisons fondamentales de ces séances de lutte traditionnelles, les organisateurs soulignent qu’ " il s’agit non seulement de montrer notre sympathie aux malanvillois, mais surtout de témoigner notre reconnaissance à la ville qui a donné une de ses filles en mariage au premier lutteur nigérien « .
En effet, l’un des plus grands lutteurs traditionnels du Niger, M. Katagourou qui conduit la délégation du Niger a joué de ses liens d’alliances avec les populations de Malanville. Il s’est marié avec une fille de cette ville. Pour le respect de sa belle famille, et pour continuer de témoigner de son amour pour cette fille, il a personnellement conduit l’équipe des lutteurs traditionnels pour, selon " donner l’exemple à nos Etat que l’amitié entre population à la base est un symbole très fort dont les Etat doivent tenir compte et enterrer leur hache de guerre pour déterminer politique de coopération et d’intégration qui transcendent les raisons de pure politique politicienne »