Eradiquer la corruption dans la gestion de l’éducation et des finances publiques au Mali

Le Réseau Malien des Journalistes dans la Lutte Contre la Corruption et la Pauvreté (RMJLCP) c’est un réseau de journalistes. Il est porteur du projet de plaidoyer intitulé " Eradiquons la corruption dans l’éducation et des finances publiques au Mali " financé par la PRSC pour mener des actions de plaidoyer en vue de combattre la corruption.

 

Problématique

Le constat est établi qu’il existe une corruption dans tous les secteurs de la vie socio - économique de notre pays. Ceci est en partie dû à l’implication des hauts fonctionnaires de l’Etat, à l’impunité dans les violations des textes réglementaires par agents de l’Etat et les usagers et l’insuffisance de tout contrôle de l’Etat dans la propagation de la corruption particulièrement dans les domaines des finances publiques et de l’éducation.

 

Objectifs

Le RMJLCP souhaite informer le public malien sur les pratiques de la corruption pour mieux maîtriser le phénomène, l’inciter à réagir négativement contre les diverses formes de corruption et amener les décideurs à prendre des mesures adéquates.

 

Les stratégies innovatrices

La production et diffusion d’affiches anti - corruption ; la production d’articles de presse de débats, de microprogrammes et de bandes annonces ; organisation de conféreìr les 109 cas de corruption dénoncés par les journalistes qui se résument en 5 grosses affaires (douane, CMDT, SOTELMA 1 - 2, EDM, la BNDA) des mesures appropriées ont été prises à tous les niveaux qui se résument en arrestation, changement de direction, application de nouveaux textes et même remaniement ministériel. Dans le domaine de la privatisation et vente des biens de l’Etat le Réseau a réalisé des dossiers sur celles de l’ITEMA, la CMDT, la RCFM, la SONATAM, l’EDEM etc. ; dans le domaine du recouvrement des impôts, le mandat du trésor et la récupération des manques à gagner du trésor et dans le domaine des marchés publics, des révélations et des dénonciations ont été faites ; la population a mieux cerné le phénomène de la corruption et ses formes d’expression.

 

Effets et impacts (suite à l’évaluation ) :

Il y a quelques mois Madame la ministre en charge des domaines de l’Etat a donné sous pression de la presse une conférence pour informer l’opinion sur les résultats de certaines privatisations et la vente des biens de l’Etat tel l’hôtel de l’Amitié cédé à 20 milliards de fcfa à la Libye qui a été entièrement versé en deux tranches. L’impunité qui régnait dans le domaine des finances publiques semble diminuer actuellement avec le nombre de dossiers traités. L’un des effets perceptibles du projet est que la question de la corruption a été rendue très visible.

 

Aujourd’hui, beaucoup de Directeurs d’organes de presse adhèrent parfaitement à la cause du projet. Cela facilite la tâche car il n’est pas aisé de parler de corruption dans les organes de presse publique ou privée sans pression. A cette phase des activités, la qualité des articles de presse sur la corruption s’est parfaitement améliorée. Ol y a eu une augmentation de la fréquence de production des articles de presse.

 

Leçons apprises:

De plus en plus des voix s’élèvent pour dénoncer ce phénomène qui est malheureusement visible et qui constitue une gangrène et un frein dans la lutte contre la pauvreté dont les maliens souhaitent venir à bout. Les organisations de la Société Civile peuvent être des catalyseurs sérieux et une force de pression efficace fac aux autorités pour intensifier la lutte.

 

Défis :

· Difficilement le malien accepte de dénoncer son prochain même grave fut il son acte

· Peu de journalistes sont spécialisés dans l’investigation professionnelle

· Difficilement les gros poissons sont pêchés, c’est les petits qui sont vites attrapés

· La justice est un maillon faible de la chaîne en matière de coercition et d’éducation.

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