Lutte contre l’érosion côtière à Aného.

La problématique du développement humain durable.

La construction d’infrastructures de développement ou d’ouvrages nécessite au préalable une étude d’impact environnemental. Le non respect de cette règle de base pour un développement durable a des répercussions graves aux conséquences difficiles à gérer.

Les travaux de construction du Port Autonome de Lomé n’avaient pas pris en compte les implications que la réalisation d’un tel ouvrage pourrait avoir sur l’environnement, surtout à des dizaines de kilomètres de l’ouvrage. Les questions environnementales n’étaient pas un enjeu au moment où l’on avait décidé de construire un port en eau profonde à Lomé.

La ville d’Aného située à 45 Km de Lomé est une ville formée de trois ensembles à savoir : un cordon littoral, une dépression lagunaire et un plateau à faible pente.

Les travaux d’aménagement de l’espace maritime en vu de la construction du port ont eu des répercussions aujourd’hui encore difficiles à gérer.

En amont c’est-à-dire entre le port et la ville de Lomé, on constate un ensablement exagéré, conséquence du recul de la mer. En revanche, en aval c’est-à-dire du port aux confins de la ville d’Aného, on remarque une érosion côtière caractérisée par une avancée de la mer vers la terre ferme. La mer a récupéré en aval ce qu’elle a perdu en amont en termes de terre ferme. L’érosion côtière a atteint des proportions très inquiétantes en 1980.

Pour lutter contre cette érosion, l’Etat togolais a pratiqué la technique du « Pic de rochers » qui consiste en « la protection du haut de plage avec un front en enrochement et pavage de gabions en arrière plan sur un socle granitique » . Cette technique a permis en son temps de sauver la ville.

Aujourd’hui, la menace refait surface et les autorités communales ont décidé de se battre pour protéger leur ville. Elles ont commis un géomorphologue, expert en études côtières, Maître de conférences à l’Université de Lomé et consultant international qui, après une étude, a fait une proposition d’expertise à l’attention du Premier Ministre en janvier 2007. Sur la base de ce document, les autorités communales et le gouvernement essayeront de trouver une solution fiable au problème d’érosion côtière à Aného.

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La réalisation de tout ouvrage en l’occurrence les grands ouvrages doit impérativement être précédée d’une évaluation environnementale. Celle-ci permet de prévoir les impacts environnementaux afin de trouver les solutions à leur contournement ou d’opter pour un abandon pure et simple du projet.

L’arrêt de l’érosion côtière est vital pour les populations d’Aného et de ses environs. La lutte pour la protection de l’environnement n’est pas un luxe pour les pays africains comme certains l’ont prétendu.

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