By Moïse SOUDE (Cotonou, March 2008)
Le droit à l’information est capital dans la société humaine. L’individu est ainsi mis au courant de tout ce qui se passe dans son environnement par les multiples sources: presse écrite et presse audio-visuelle.
Depuis l’avènement du Gouvernement du Changement du Dr Boni YAYI, la liberté de presse se porte très mal. La plupart des organes de presse privés ou publics sont devenus des caisses de résonance du pouvoir en place suite au contrat liberticide que ces derniers ont passé avec l’État par le biais de la Cellule de promotion et de suivi du Changement. Toutes les chaînes de Télévision diffusent les mêmes reportages sur les actions du Gouvernement aux mêmes heures:marches de remerciement, meeting géant de remerciement, déclaration de soutien et d’allégeance.
Désormais, plus d’informations contradictoires. Ceux qui s’y opposent reçoivent inopinément les services des impôts pour d’éventuelles vérifications. Les plus téméraires se retrouvent en prison sans que les organisations de défense des droits de l’homme ne lève le petit droit. Des journalistes ont été éconduits de l’avion présidentiel pour avoir diffusé en intégralité un meeting du G13.
L’information se doit d’être plurielle et diversifiée en vue de permettre au citoyen de se faire une idée de la réalité. Elle doit être objective et réaliste pour éviter de tronquer les faits.
Dès que l’accès à l’information plurielle, objective et réaliste devient difficile, il faut craindre que les libertés fondamentales n’en prennent un grand coup.
Dès lors les Associations de professionnels de la presse doivent les journalistes au respect des normes régissant la profession car la presse est une puissance qui peut embraser un pays.