By Fassoko Kane (Bamako, April 2008)
La commune VI est une des communes les plus vastes du district de Bamako. Elle couvre une dizaine de quartiers de Bamako. La commune VI est dotée d’une bonne initiative de lutte contre l’insalubrité. Pour le dépôt de transit il faut des espaces alors la commune CVI en dispose assez. Les dépôts de transit en commune VI sont au nombre de huit (8) : le dépôt de transit du pont Djanéguéla ; du Hall de Bamako ; de l’OPAM à Faladjiè ; de la zone aéroportuaire à Faladjiè Sema ; du marché de Senou ; du pont de Yirimadjo et du cimetière de Yirimadjo et celui du cité UNICEF de Yamakoro. Ce dépôt de transit de la cité UNICEF est transformé en usage d’habitation, les négociations sont en cour pour la reprise en activité de ce dépôt.
Le dépôt de transit de Djanéguéla fonctionnait depuis 1983 il a été réaménagé par le service de développement Allemand DED et COGEVAD. C’est à travers cet aménagement qui a eu lieu en Septembre 2005 que le dépôt a eu à sa portée cinq caissons ; une benne tasseuse et une benne multi benne ; un exinérateur pour transformer les déchets bios médicaux. C’est un GIE du nom de Gamou qui gère l’incinérateur.
Ce dépôt de transit de Djanéguéla a été inauguré le 10 février 2006 et clôturé en 2007. Ces déchets Bio médicaux seront brûlés après leur récupération dans les centres de santé communautaire ; cliniques et hôpitaux. Pratiquement parlant c’est le dépôt de transit le mieux aménagé en commune VI.
Ce sont les charrettes et les particuliers qui ne sont pas abonnés aux GIE qui sont habilités à déposer des ordures dans les dépôts de transit. Les transports d’ordures motorisés vont directement les déposer aux champs pour les particuliers qui le demande moyennant une certaine somme qui sera discuté entre les particuliers et les chauffeurs de ces voitures. Le rôle du gestionnaire des dépôts de transit est d’enlever les ordures de son dépôt vers une décharge finale qui est à Doumanzana, cette décharge est au centre de la ville. C’est pourquoi la voirie est en quête de décharge finale, elle est allée jusque dans la région de Koulikoro précisément à Noumoubougou.
La voirie a des partenaires pour l’aider dans son travail qui sont : le CEK Kala Saba ; le coopération allemande (DED); WAISTE ; la coopération hollandaise (SNV). Ce sont la brigade des protections et des assainissements et le service de l’assainissement de la mairie qui prennent des sanctions pour le dépôt anarchique des ordures. Il y a même un décret qui fixe les modalités de gestion du dépôt des ordures à travers la loi 01-020 relative aux Pollutions et Nuisances. Cette loi sanctionne tous les usagers qui déposent anarchiquement les ordures sous peine de paiement d’une somme. Par exemple mettre des ordures par alors qu’il y a des caissons vides.
La mairie du District a construit deux centres de transformation de déchets le premier à Faladjè dans la zone aéroportuaire qui est géré par un maraîcher de Magnambougou et l’autre à Missabougou qui est géré par un GIE appelé Nyeta. Ces 2 centres sont construits pour transformer les déchets en compost (engrais organique) pour diminuer l’utilisation des engrais chimiques dans nos champs. Les leçons qu’on peut tirer est de ne pas se limiter à ce seul dépôt mieux équipé, 2 autres dépôts de transit et plus seraient les bienvenues dans la commune VI.
Les ordures sont enlevées tous les jours sauf en cas de pannes des camions. C’est cela qui a poussé la mairie du District à renforcer les activités de gestion du dépôt à travers la rotation des matériels entre les différents quartiers de la commune suivant un programme bien déterminé de chaque dépôt de transit (3 camions 32m cube et 3 camions 7m cube). La mairie peut louer aussi en cas d’urgence des camions qui ne dépassent pas 5 camions, cette location peut se faire 2 ou 3 fois dans l’année.
Depuis sa date d’inauguration du dépôt la population de Djanéguéla félicite la voirie pour ses activités. Parce qu’avant l’aménagement du dépôt on ne pouvait pas traverser la route à cause du débordement des ordures. Maintenant un gardien est embauché pour une bonne organisation et ce gardien sera payé par la COGEVAD qui est une plate forme crée en 2000. Le gardien est pris en charge par quatre GIE qui cotisent une somme de 10 000fcfa par mois par GIE. La gestion des dépôts de transit permet de lutter contre plein des maladies et contribue au programme d’assainissement de la commune.
M Fassoko Kane travaille à la voirie de la CVI