By MEFANG, Seraphine Ngatou (2001)
C’était au mois de février 2000, une patrouille de gendarmes s’était installée au carrefour transformateur au quartier Ngousso à yaoundé. Ces contrôles intempestifs avaient pour principal objectif d’amener les citoyens Camerounais à entrer en possession de la nouvelle carte nationale d’identité (informatique). A ce titre donc il était fréquent de voir les voitures des hommes en tenue(les forces de l’ordre) s’empiler d’hommes, de femmes et mêmes de mineurs. Ainsi, les véhicules en circulation étaient tous soumis au contrôle des passagers. Pour le conducteur, pièces du véhicule et pour les passagers, carte nationale d’identité.
" Un beau jour de samedi après midi, alors que j’allais au cours de répétition dans mon établissement scolaire, notre véhicule (un taxi de ville) fut naturellement interpellé comme les autres, comme d’habitude je sortis ma carte d’identité scolaire tout comme mon voisin de siège qui lui aussi était élève. Nos cartes d’identité représentaient l’année scolaire antérieure, étant donné que les cartes de l’année en cours n’étaient pas encore délivrées par notre chef d’établissement. Ma surprise fut grande lorsque l’agent chargé du contrôle ordonna ma descente immédiate du véhicule. Le chauffeur et les autres passagers n’arrivèrent pas à le faire changer de décision. Toutes les discussions furent vaines et finalement, ils m’abandonnèrent entre les mains de ces " policiers ". Le contrôleur me demanda de monter dans le car, mais quelques instants après, il me fit descendre et m’isola.
La nuit commença à tomber ce qui m’inquiétait énormément. Plus le temps s’écoulait le ciel s’assombrissait davantage et je ne comprenais toujours rien. Finalement après plus de trois heures, il raquetta la somme de 3000fcfa et je vidais ainsi toute ma bourse. Toute malheureuse, je rentrais à la maison à pied, épuisant une huitaine de kilomètre dans l’insécurité de la nuit. "