les acteurs de la pre-collecte d’ordure menagere se livrent à la concurrence deloyale à Lomé

Quand les conflits d’intérêts font échec à la coordination des acteurs de la pré-collecte des ordures ménagères à Lomé

La commune de Lomé, capitale du Togo,pays situé en Afrique de l’ouest entre le 6e et le 11e degré de latitude nord, compte cinq arrondissements. Avec l’extension de la ville difficilement maîtrisable par les autorités, la gestion des ordures ménagères devient une préoccupation sérieuse. Cette situation s’est complexifiée davantage avec la suspension des activités de la société chargée jusqu’ici d’assurer l’enlèvement des ordures ménagères à Lomé SOTOEMA (société togolaise d’enlèvement d’ordure ménagère et d’assainissement)

C’est alors qu’au début, quelques associations de jeunes prirent le relais contre redevance des ménages variant d’un opérateur à l’autre. Ces associations d’enlèvement des ordures ménagères font la pré-collecte à l’aide des charrettes à traction humaine c’est à dire tirer à bras d’homme

Mais vu que le domaine d’enlèvement des ordures pouvait devenir une activité génératrice de revenues, on assista à une prolifération d’associations d’enlèvement des ordures. Cette prolifération anarchique d’opérateurs sur le terrain a conduit à des conflits d’intérêts et à des disputes entre associations, chacune voulant protéger son ‘’territoire’’. Pour modérer le jeu des acteurs sur le terrain de la pré-collecte des ordures ménagères, la commune proposa le système de zonage. Ce système consiste à organiser la commune en zones et à attribuer des zones à chaque association. L’idée fut acceptée par tous les acteurs. Cet arbitrage de la commune entre les associations de pré-collecte a permis de fidéliser les abonnés qui sont obligés de s’adresser aux différents bureaux des associations avec lesquelles ils avaient signé un contrat. En outre, la commune a réussi à harmoniser les tarifs pour tous les acteurs. Elle est de 1500F CFA par mois par concession.

Par la suite, face à la concurrence déloyale que se livraient les associations, cette solution a révélé ses limites. Quand une association résilie le contrat avec un ménage ou une concession pour faute de payement de la redevance, une autre association venait conclure un contrat avec le même ménage ou la même concession contre une redevance de 1200F CFA ou de 1000F CFA par mois. Les acteurs ne respectent plus le tarif commun fixé par la municipalité avec leur accord. Pour trouver une solution à cette situation, des rencontres entre les responsables des associations ont été organisées. Les nombreuses réunions tenues n’ont pas permis à celles-ci d’obtenir un consensus sur la coordination des activités des différents acteurs sur le terrain. En conséquence, personne ne respectait plus le zonage et chaque association avait la liberté de fixer le montant de la redevance exigée aux ménages et aux concessions. L’anarchie est de retour.

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Entre les associations de pré-collecte, la coordination est difficile dans la mesure où la collecte des ordures ménagères devient une activité lucrative. On note l’absence d’une autorité ou d’un comité de coordination pour arbitrer les conflits.

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