Les aléas des pratiques curatives traditionnelles

Et le charlatan creva l’œil !

Médina Sabakh, chef-lieu d’arrondissement dans le département de Nioro dispose d’un poste de santé. Cependant, les populations de ces contrées préoccupées par les problèmes de survie quotidienne se détournent souvent de cette structure au profit de la médecine traditionnelle peu coûteuse. Pour eux, le tradipraticien guérisseur est la panacée.

C’est dans un tel contexte qu’une dame souffrait d’un terrible mal à l’œil. Comme elle n’avait pas de moyen financier, elle ne pouvait pas du tout aller au centre de santé de référence de Nioro(le district sanitaire), encore moins à l’hôpital régional de Kaolack (la région médicale).

Et un jour, elle rencontra un prétendu guérisseur qui lui proposa des soins rapides et à moindres frais. Evidemment, elle accepta sans conditions.

Aussitôt les pourparlers finis, aussitôt le charlatan introduisit un liquide dans l’œil. La réaction fut instantanée : le globe se vida de ses substances laissant apparaître le cristallin et les muscles. L’œil avait été crevé. Pris de panique, notre fameux imposteur détala.

C’est ainsi que la dame, malgré tous les secours reçus, traîne toujours son état d’infirmité : borgne à vie !

Commentaires

C’est une évidence que le système actuel de santé dans sa forme actuelle est sélectif, réservé à ceux qui ont les moyens financiers. Donc, ces populations dans leur immense majorité sont obligées de recourir à des pratiques relayées par des médiateurs socio spirituels traditionnels.

Toutefois, il conviendrait de légiférer dans ce domaine pour parer à toutes les dérives. Sinon, les mêmes causes continueront de produire les mêmes effets. C’est pourquoi il urge d’intégrer ce système de santé traditionnelle dans le système national de santé au lieu de le tolérer simplement.

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