En Afrique, la conception et l’approche de la gouvernance et du développement ont très souvent snobé les territoires et leurs dynamiques. En effet, la gestion centralisée du développement a longtemps caractérisé la planification socio-économique des Etats. Dans le même temps, les politiques et les modèles de développement ont souvent été marqués par leur caractère extraverti qui crée une forte dépendance du continent vis-à-vis du reste du monde.
Aujourd’hui, seule une approche inverse - avec des processus partant de dynamiques locales - est de nature à produire un développement qui concilie la triple exigence de cohésion sociale, d’efficacité économique et de préservation de l’environnement. Sous ce rapport, le territoire a certainement un rôle essentiel et irremplaçable en tant qu’acteur majeur dans les mutations qualitatives attendues en Afrique tant au plan politique, institutionnel, économique, social et environnemental.