Par Ardiouma Brice SANOU, Tél : 70 28 68 84/78 14 89 27 (Ouagadougou, janvier 2018)
« Je suis Dr Julien NATIELSE, les OSC jouent un rôle d’écran, de parapluie, interface entre les gouvernants et les gouvernés pour la prise en compte des intérêts des populations en marge de la société politique ou l’Etat. Les textes régissant le domaine consacrent un régime juridique très libéral qui entraine une prolifération des OSC qui peut être perçue comme limite aux textes car le nombre ne fait pas forcement la qualité.
La situation des OSC peut être analysée sous deux angles. D’une part, elles interviennent dans des domaines très variées et bon nombre d’entre elles ne respectent pas les textes. D’autre part, les OSC ne représentent plus aujourd’hui la crédibilité qu’on a connue de par le passé surtout aux moments de l’assassinat du journaliste Norbert ZONGO. Le caractère poreux de la frontière entre la société civile et la société politique. On sent des va-et-vient dans tous les sens qui discréditent les OSC. On peut aussi noter des OSC qui suivent une certaine idéologie et tiennent un discours révolutionnaire ; tout cela rend dynamique la société civile.
Pour une société civile plus efficace et responsable, il faut une conformité des OSC avec l’Etat de droit ; s’inscrire dans la dynamique du développement, du renforcement de la citoyenneté de telle sorte qu’elles soient au service des populations ; avoir une influence positive sur les gouvernants, faire preuve d’objectivité dans les actions menées ; la société civile doit représenter un intérêt, une légitimité sur le terrain ; la crédibilité des leaders ou membres ; appliquer les principes de bonne gouvernance (transparence, redevabilité) ; l’institutionnalisation des OSC pour éviter la personnalisation dans leur management ».