Caravane de sensibilisation contre les feux de brousse

L’absence de coordination entre les collectivités locales et l’état paralyse la lutte contre les feux de brousse

Le Commissariat régional de Tambacounda du Mouvement National des Pionniers du Sénégal (MNPS) a organisé du 26 au 30 décembre 1998, une caravane dite de sensibilisation contre les feux de brousse qui couvrait deux départements de la dite région (Tambacounda Kédougou).

Tout est parti d’une une antenne ouverte organisée par la radio régionale sur les feux de brousse en collaboration avec quelques techniciens des Eaux et Forêts qui ont saisi l’occasion pour faire l’état des lieux.

Suite à un état des lieux dramatique et au regard du nombre de participants à l’émission qui était très faible par rapport à l’ampleur du fléau, le mouvement des pionniers a engagé une réflexion sur une stratégie de sensibilisation qui touche directement le maximum de populations. L’idée d’une caravane est proposée. Elle consiste à déplacer quarante cinq (45) volontaires sur une distance de 336km et de rencontrer les leaders d’opinion se trouvant sur l’axe en leur parlant dans la langue du milieu mais également en recueillant leurs points de vue et leurs propositions de solution. Deux communes, quarante deux villages et soixante seize hameaux ont été touchés.

Il est apparu clairement dans les propos des uns et de autres que ces feux tardifs causés par des délinquants sont liés à plusieurs phénomènes dont:

© les conflits de compétences entre les détenteurs des pouvoirs décentralisés et l’administration centrale ce qui fait que les deux structures se renvoient mutuellement la responsabilité. En effet depuis la réforme administrative intervenue au Sénégal en 1996, la gestion des ressources naturelles est transférée aux différentes collectivités locales ( régions, communes, communautés rurales ) mais les délimitations des rôles sont peu claires.

© les nombreuses interventions des politiciens qui parviennent à faire pression sur la justice pour faire libérer certains délinquants avérés

© La loi du silence prévalant dans les villages où pour sauvegarder les rapports de voisinage, on évite de dénoncer le coupable. Ainsi un sentiment d’impunité s’installe

© la pauvreté

© le manque de moyens adaptés pour les agents des eaux et forêt pour agir en cas de feux

© la corruption de certains de ces agents qui ferment parfois les yeux sur certains actes délictueux

Notes

Fiche élaborée dans le cadre du Séminaire de formation DPH organisée par le Collège des Jeunes le 04 et le 05 Novembre 2000

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