Si la période des indépendances est marquée en Afrique par les coups d’État et les restrictions des libertés individuelles et collectives au nom de la sauvegarde de l’unité nationale et de la promotion du développement, les années 80-90 ont vu s’amorcer un processus de démocratisation qui a permis de conquérir des espaces de liberté, d’ancrer l’élection comme mode d’accès au pouvoir et de renforcer le contrôle de celui-ci. Néanmoins, les crises politiques persistent à la faveur des crises électorales, des révisions constitutionnelles non consensuelles et d’un environnement sécuritaire qui fragilise la plupart des États. La mécanique démocratique montre désormais des limites qui justifient la nécessité d’une ré-interrogation des valeurs qui en constituent le soubassement.
Le reflux des processus de démocratisation observé dans toutes les régions du continent confronte les pays africains à deux défis majeurs :