Quelles leçons tirer de l’élection tirer des élections Côte d’Ivoire?

L’histoire électorale de la Côte d’ivoire est marquée par des violences, en particulier depuis 1990, année d’instauration du multipartisme. La décennie 2000-2010 s’est également caractérisée par une crise militaro-politique qui a entrainé la partition de fait du pays. Les conséquences furent la fragilisation des institutions nationales, l’approfondissement de la crise économique, la recrudescence de la pauvreté, la persistance de la crise de confiance entre les acteurs politiques.

Après plusieurs négociations et accords, les élections générales de 2010 étaient considérées comme la porte de sortie de la crise politico-militaire. Pour y parvenir, il était indispensable d’organiser des élections crédibles, transparentes et pacifiques afin de contribuer à la légitimation des institutions nationales et à l’instauration de la confiance entre tous les citoyens, à travers une observation électorale faite par des organisations de la société civile impartiales et crédibles.

La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) est née le 21 octobre 2005 en pleine crise militaro-politique ivoirienne et à quelques jours de la date de la fin constitutionnelle du mandat du Président Laurent Gbagbo. Cette période de grande incertitude était marquée par la cristallisation des positions des acteurs politiques. Pour le Président Laurent Gbagbo et ses partisans, la partition du pays ne permettait pas l’organisation d’élections présidentielles, à la date du 30 octobre 2005.

Quant à la rébellion armée et les partis politiques de l’opposition signataires des Accords de Linas Marcoussis, au lendemain du 30 octobre 2005, Laurent Gbagbo ne serait plus le Président et étaient tous favorables à la mise de la Côte d’Ivoire sous tutelle des Nations Unies.

Plusieurs accords et résolutions furent signés (Lomé, Accra 1, 2, 3, Linas Marcoussis, Pretoria 1, 2, Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, etc.). Tous ces accords dans leur conception portaient en eux, les germes de leurs échecs. En effet, ces échecs sont souvent dus à leurs caractères tout à la fois partiels (limités aux seuls aspects politiques) et partiaux (réduits à des considérations partisanes).

C’est dans cette atmosphère, que certains Acteurs Non Etatiques (Organisations syndicales, professionnelles, religieuses et ONG) las des tergiversations de la classe politique ivoirienne, se sont fédérés en une faitière (CSCI), en vue d’influencer les processus politiques, économiques et sociaux pour le bien être des populations.

La CSCI a donc naturellement orienté ses missions vers la recherche de consensus, pour l’émergence et l’accomplissement des valeurs démocratiques, mais surtout, faire la promotion de la bonne gouvernance, de l’état de droit et de la réconciliation nationale. La CSCI est la plus grande faîtière de la société civile ivoirienne et est composée de 133 organisations issues des confessions religieuses, des organisations professionnelles, des syndicats et centrales syndicales et des ONG.

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