Par Sossa Edoh Mawuli (Lomé, août 2008)
Le cinquième arrondissement de la commune de Lomé, capitale du Togo,pays situé en afrique de l’ouet entre le 6e et le 11e degré de latitude nord, est constitué des quartiers suivants : Doumasséssé, Djidjolé, Totsi, Ave Maria, Soviépé, Agbalépédogan. Pour la collecte des ordures ménagères, il avait été créé des décharges intermédiaires. Les ordures enlevées des ménages sont déversées dans les dépotoirs intermédiaires avant d’être transportées vers la décharge finale.
En 2006, les responsables de la Direction des Services Techniques, structure de la municipalité de la ville ayant en charge la question des ordures ménagères, pour des raisons sans doute financières, procédèrent à la fermeture de certains sites intermédiaires.
Or l’habitude a été déjà installée au sein des populations. Pendant plusieurs années, elles ont eu à déposer les ordures au niveau des dépotoirs intermédiaires. Que faire ?
En outre, la fermeture des sites intermédiaires oblige les agents ‘’charretiers’’ à faire de longues distances pour décharger les ordures. Difficile de gagner du temps, ils n’arrivent plus à couvrir l’ensemble de l’arrondissement. Ceci a contribué dans une large mesure à la prolifération de dépotoirs sauvages.
La solution trouvée par les populations qui ne savaient plus où déposer les ordures, a consisté à s’en débarrasser par tous les moyens. Ces moyens sont loin d’être respectueuses de l’environnement. En effet, les ordures ménagères sont déversées dans les bassins de retenue d’eaux devenues dépotoirs. Tout espace non bâti ou non habité était devenu bon pour un dépotoir.
Cette nouvelle situation née de la suppression des dépotoirs intermédiaires a des conséquences sur les populations. En période de pluies, les bassins de rétention d’eau sont très vite débordés. Par conséquent, on assiste à des inondations fréquentes avec des effets sur la santé dans les quartiers.
Les décideurs qui ont opté pour la fermeture des dépotoirs intermédiaires n’ont pas évalué à l’avance les conséquences éventuelles d’une telle décision. La municipalité a manqué une gestion concertée d’une question qui touche plusieurs acteurs. Une implication des différents acteurs du domaine aurait permis d’éviter les conséquences nées de cette décision unilatérale.