Par EYA'A, Albert Patrick (juillet 2003)
Pendant longtemps, la filière coton a connu beaucoup de problèmes au Tchad. Au cours de cette période, le coton se travaillait et était commercialisé en marché ordinaire. Cela signifie que c’est l’Etat qui donnait les semences et les intrants aux paysans et ceux-cis s’occupaient de la culture. Mais après 15 ans il s’est averé que les semences données aux paysans par la société "coton Tchad" avaient été mal gérées par les paysans et certains chefs de village; Cela a entraîné un déficit dans le recouvrement au niveau de l’Etat. Face à cette situation, le gouvernement tchadien a décidé de changer de stratégie et a demandé aux paysans au niveau de chaque village de se constituer en groupements pour pouvoir recevoir des intrants. Pendant deux ans et malgré cette nouvelle donne la situation ne s’est guère améliorée.
C’est à partir de ce moment selon M. NJOUMADOUM KAÏGER AGRICULTEUR et représentant du mouvement paysan de la zone soudanienne que l’idée de créer une association qui soit au dessus des groupements est née. Elle a pour mission de coordonner la filière coton à travers la création de MAG ( marché autogeré) où les paysans eux-mêmes doivent s’occuper de la collecte du coton dans les villages , la gestion et la tenue des cahiers de comptes moyennant de ristournes qui proviennent de la société cotonnière du Tchad Cela a marché pendant quelque temeps et par la suite des problèmes de gestion ont faist surface.
Ainsi, en rapport avec toutes ces difficultés, quelques paysans de la filière ont effectué en 1992 une visite dans la partie Nord du Cameroun qui aussi une zone cotonnière. Une fois sur le terrain, ils ont trouvés des paysans qui etaient organisés cela les a interessé et une fois de retour au Tchad ils ont décidé de créer le mouvement paysan de la zone soudanienne qui a pour dessein la défense des intérêts des producteurs de coton.
fiche écrite lors de la rencontre mondiale des paysans du 6 au 11 mai 2002 au Cameroun