Par Kougnigan Akou Komi (Lomé, juin 2009)
Sur le plan de la situation géographique, à sa création, la commune de Lomé était coincée entre la lagune au Nord, l’Océan Atlantique au Sud, le village de Bè à l’Est et la frontière d’Aflao-Ghana à l’Ouest.
Aujourd’hui, elle a connu une extension vertigineuse et est délimitée aux termes du décret n°71/63 du 1er avril 1971 par le siège du Groupement Togolais d’Assurances (GTA) au Nord, l’Océan Atlantique au Sud, la Raffinerie de pétrole de Lomé à l’Est et par la frontière du Togo-Ghana à l’Ouest (Aflao).
La ville capitale du Togo s’étale ainsi sur une superficie de 333 km² dont 30 km² de zone lagunaire.
La population de la commune de Lomé a atteint 1.000.000 habitants en l’an 2000 sur la population totale de 2.000.000 habitants que comptent Lomé et ses environs (le grand Lomé). C’est une ville essentiellement administrative, commerciale et industrielle. Elle abrite une zone franche industrielle, un grand port autonome en eau profonde qui dessert la plupart des pays enclavés du sahel et un grand aéroport international.
En matière de coopération décentralisée, l’article 20 de la loi du 11 février 1998 portant décentralisation offre aux collectivités locales togolaises, l’opportunité de conclure des conventions ou de se jumeler à d’autres collectives locales.
C’est ainsi que Lomé a pu signer des conventions de jumelage ou de coopération décentralisée avec un certain nombre de collectivités telles que Calais, Lyon, Marseille, Nice en France, Duisbourg en Allemagne, Bay city (USA), Pyong Yong (Corée), Shenzhen (Chine) qui lui fournissent assistance humaine, financière, et technique. En outre, Lomé a adhéré à des associations internationales de coopération.
La convention de coopération décentralisée signée entre Lomé et le Grand Lyon a apporté l’expertise de ses services à la ville de Lomé dans les domaines techniques et administratifs et à contribuer à la formation des cadres municipaux.
Lyon intervient aux côtés de la ville de Lomé pour l’amélioration de la gestion des ordures ménagères et pour la mise en place du système d’informations géographiques. Trois domaines sont concernés par cette coopération :
• le renforcement des capacités en matière d’enlèvement des ordures
ménagères à travers le don de trois (3) bennes tasseuses et d’une balayeuse ;
• la formation des conducteurs de ces bennes ;
• l’étude et la construction d’un nouveau site de décharge finale des ordures.
Dans le cadre du premier programme de développement urbain du Togo initié par le gouvernement togolais avec l’appui financier de la banque mondiale, il a été procédé à l’adressage des rue de Lomé. Cette coopération a permis la mise en chantier du système d’informations géographiques de la ville, avec l’appui humain et matériel du Grand Lyon. Des stages sont organisés à Lyon (France) et à Lomé pour renforcer les capacités d’intervention des techniciens de la municipalité.
Dans le cadre de la coopération institutionnelle, Lomé bénéficie en matière du développement urbain d’un appui de la part de la Banque mondiale, de la coopération française et du Système des Nations Unies.
La commune de Lomé est très étendue et très peuplée. Par conséquent, la production d’ordures est importante. Ne pouvant pas résoudre seul la question de salubrité et d’assainissement, elle s’est incrit dans une coppération avec les partenaires financiers et sur la base d’une coopération décentralisée. Elle reçoit donc des appuis divers de la part de ces partenaires.
Cependant, tous ces appuis sont basés sur une approche projet. On n’est loin d’une vision à long terme des questions liées à la gestion des ordures.