Face au défi du développement local les associations de la commune du Sahel s’impliquent

Le système de décentralisation amorcé au Mali après la chute de l’ancien mode de gouvernance en 1991 a créé une certaine autonomie et concurrence entre les collectivités locales.

Les populations trouvent l’idée de se regrouper pour créer une synergie de développement. Chaque Commune qui possède désormais la gestion de ses propres affaires veut se hisser sur le plan du développement. On voit donc le renforcement et la naissance des associations. La Commune du Sahel, dans la région de Kayes n’est pas en marge de cette nouvelle forme de structure.

La Commune du Sahel regroupe 6 villages qui sont : Bafarara, Séliféli, Nagara, Sèoudè, Tafara, Bilkoïté. La Commune est limitée donc au Nord et à l’Est par la République mauritanienne, à l’Ouest par la Commune de Karakoro et au Sud par la Commune de Djèlèbou.

L’association qui regroupe les femmes fait un exploit considérable. Les femmes de la Commune aménagent un espace d’environ 3 hectares entourés de fil de fer qui a été payé par la cotisation. Sur cet espace, elles cultivent de l’oignon, de la salade, de la carotte, bref, une culture maraîchère bien développée. Les produits sont vendus pour alimenter la caisse. C’est la principale activité génératrice de revenus. Les fonds recueillis sont investis pour creuser des puits dans certaines familles qui n’en possèdent pas. Une véritable harmonie existe au sein de ladite association. Et d’autres sommes serviront à accueillir des officiels qui arriveront dans le village; Il y a des sous-associations dans tous les villages qui la composent. Il faut noter également l’assistance de l’association des ressortissants résidant à l’extérieur, particulièrement en France. Les ressortissants de ces différents villages ont investi pour la construction des mosquées, des écoles, etc.

Le dernier investissement date après l’avènement de la décentralisation. Ils ont contribué à la construction de 3 salles de classe pour un coût total de 20 millions de francs CFA. En 1999, ils ont clôturé l’école en dur à 7 millions francs CFA. Ce sont les associations villageoises qui recrutent certains enseignants pour aider les enseignants titulaires dans leur fonction. Il y a une librairie dotée de manuels scolaires : par exemple, un stylo est vendu à 175 F dans les autres boutiques des villages mais il est vendu dans la librairie scolaire à 50 F CFA. Toujours l’occasion d’encourager la scolarisation des enfants. Cette librairie a été financée par une Organisation Non Gouvernementale du Canada.

Commentaires

Le développement d’une Commune passe d’abord par la base. Les associations donnent actuellement une impulsion au développement des Communes. Le rôle de l’Etat et des Organismes Non Gouvernementaux n’est pas certes à oublier car ils doivent assister nos différentes collectivités. Et le développement est à ce prix.

Notes

M Keita est Directeur de l’école fondamentale de Bafarara (Région de Kayes)

Quels sont les rapports avec la commune?

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