Les femmes de l’organisation pour le développement des femmes de la commune de Mbalmayo (ODEFCOM ) se mobilisent pour réhabiliter les toilettes publiques dans la ville de Mbalmayo.

Les deux expériences qui suivent sont relatées par Monsieur Léopold Barthélemy Atangana, chargé des programmes auprès de l’ODEFCOM (organisation pour le développement des femmes de la commune de Mbalmayo ), groupe à 99,9% féminin opérant essentiellement sur 17 villages de la commune de Mbamayo (département du Nyong et so’o province du Centre au Cameroun).

Les femmes membres ( 180 environs ) opérent essentiellement dans la production agricole. Elle se sont rendues compte que le marché urbain était entouré d’un tas d’immondices polluant l’atmosphère d’odeurs nauséabondes.

Reflexion faite, les femmes de l’ODEFCOM ont du solliciter l’appui de la mairie de Mbalmayo et de certaines entreprises pour l’acquisition du materiel d’assainissament (poubelles, balaisn brouettes) pour déclencher l’opération " Mbalmayo ville propre ". Une fois enclenchée, cette dynamique a reçu par la suite le soutien du préfet de Mbalmayo à telle enseigne qu’actuellement, outre les activités lucratives et productives, les femmes de l’odefcom s’investissent chaque dernier jeudi du mois dans les travaux d’hygiène et salubrité de la ville de Mbalmayo.

Autre problème auxquel les femmes de l’ODEFCOM sont particulièrement exposées, l’absence de toilettes publiques opérationelles dans le marché. En effet, les toilettes installées au grand marché de Mbalmayo, étaitent abandonnées dans un état d’insalubrité indescriptible. Ne pouvant se mettre à l’aise rapidement et facilement chaque fois qu’elles y sont, elles ont sollicité et acquis auprès de la commune de Mbalmayon l’aval de rénover l’ouvrage. Cette rénovation a porté sur l’électrification et l’adduction d’eau courante, sans oublier la peinture interne et externe. A ce jour, les femmes de l’ODEFCOM y ont accès à titre gratuit sur simple présentation de la carte de membre. Les autres usagers paient 25 frs destinés à l’entretien.

Grâce aux actions sus mentionnées menées par L’ODEFCOM dans le cadre d’hygiène et salubrité soutenue après par le pouvoir public local, la ville de Mbalmayo fut proclamée la ville la plus propre de la province du centre, pour l’année 2000, par le ministre de l’administration territoriale.

Commentaires

En s’ingérant dans ces activités les femmes de l’ODEFCOM non seulement sensibilisent les femmes de la ville de Mbalmayo qui sont restées passives par rapport aux problèmes de leur environnement, en plus, ces actions sont l’illustration de la décentralisation des pouvoirs de l’Etat.

En réalité, les initiatives des femmes rurales de Mbalmayo peuvent être inscrites dans une perspective d’éducation à la citoyenneté dans la mesure où elles développent des stratégies pour vaincre les difficultés de leur milieu social. Le système d’aménagement des toilettes payantes pour les usagers non membres de l’ODEFCOM permet non seulement de perreniser l’ initiative mais aussi de préserver l’environnement.

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