La mutuelle des enseignants, instrument d’accès aux prestations de santé

La réalité en milieu rural : couacs ou dérive ?

Les pouvoirs publics, depuis près d’un quart de siècle, se sont attelés à l’application des principes des soins de santé primaires. Toutefois, en dépit des efforts consentis, l’accès aux soins est resté mitigé, voire difficile en milieu rural. C’est pourquoi, dans le cadre de la politique de contractualisation dans le secteur de la santé, des enseignants se sont constitués en mutuelle visant à assurer à ses adhérents la facilité d’accès aux soins, hospitalisations, acquisitions de médicaments à moindre coût. Cette mutuelle regroupe quelques fonctionnaires de l’éducation, des volontaires et des maîtres contractuels.

Concernant les volontaires et contractuels de l’Etat, la situation s’est révélée peu reluisante. Au plan des hospitalisations, les clauses du contrat semblent être respectées. L’adhérent est presque remboursé à 100 % pour des hospitalisations au niveau du district sanitaire. Pour ce qui est des hôpitaux régionaux et nationaux, le problème se complexifie de jour en jour. Et l’on ne sait pas qui ne remplit pas ses obligations.

Mais c’est surtout au niveau des officines de pharmacies qu’il y a un déficit dans la continuité des prestations de service. En effet, il m’est arrivé plus d’une fois que le pharmacien de la place refuse de me livrer les médicaments sur présentation d’ordonnances délivrées par le médecin traitant. Pour le motif (balancé à l’emporte-pièce) que la mutuelle tarde ou peine à rembourser. Pourtant, maître contractuel de mon état, je suis l’un des premiers dans la zone à avoir adhérer à la mutuelle.

Cette situation qui prévaut m’inquiète d’autant plus que des rumeurs persistantes relayées par les médias font état de certaines pratiques d’opacité au niveau de la gestion des fonds.

Commentaires

Que la mutuelle créée soit opportune, nul n’en doute. Mais, vu les couacs répertoriés çà et là, il urge d’en faire un suivi – évaluation. En tout état de cause, il ne saurait être question de déficit de fonds, d’autant que des partenaires étrangers ont, dès le début du processus, versé des contributions financières substantielles. Quant aux insinuations du mode de gestion financière, l’idée d’un audit brandi par une autorité ne serait pas impertinente.

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