La formation des élus communaux et des leaders des associations féminine

De son indépendance à mars 1991, le Mali n’a connu qu’un système administratif central dans lequel l’Etat avait le monopole de tout le processus de développement et les citoyens étaient les bénéficiaires passifs ou obligés. Cela s’est traduit par un déficit dans la recherche de la participation des populations à la gestion des affaires publiques et leur représentation dans les instances de décision.

Avec l’avènement de la démocratie et du multipartisme du fait de la révolution du 26 mars 1991, la problématique de la participation des citoyens, à la gestion des affaires qui s’est posé a été prise en compte par la nouvelle réforme administrative : la décentralisation. Celle-ci est entrée dans sa phase active depuis les élections communales de 1997.

La réussite de la décentralisation suppose la présence de citoyens connaissant leurs droits et devoirs, jouent pleinement leurs rôles. Cependant les femmes qui constituent la majorité de la population plus de 50 % sont en marge du processus qui vise le développement local à travers la participation de tous les citoyens.

Depuis le début de la décentralisation jusqu’à nos jours, les femmes du cercle de Ténenkou n’avaient bénéficié d’aucune formation en la matière. Bref elles étaient dans l’ignorance par rapport aux réalités de la décentralisation.

Ainsi, l’AMICAJ en partenariat avec la GTZ ont initié de janvier 2001 à février 2002 un programme de formation des élus locaux et des leaders des groupements et associations féminins dans les communes de Ténenkou, Sougoulbé et Diafarabé.

Ces formations étaient axées sur les thèmes suivants :

Ces thèmes ont été choisi de façon participative c’est à dire avec les bénéficiaires en fonction de leurs besoins en formation sur la décentralisation.

Les formation ont concerné 175 bénéficiaires directs, elles furent médiatisées par la station FM de Ténenkou dans l’optique de partager ces notions avec l’ensemble des populations des communes concernées.

Elles furent suivies par une restitution par les participants à leurs organisations ce qui a largement contribué à multiplier ces effets et d’autres associations n’ayant pas pris part à la formation. A cet effet 69 associations des communes cibles ont bénéficié du contenu de ces formations.

L’objectif principal de la formation est de doter les membres des comités de gestion des associations et groupements des femmes et les élus locaux de connaissances et d’aptitudes leur permettant de s’impliquer efficacement dans la gestion des affaires publiques de leur commune.

Spécifiquement il s’agit de :

Stratégie

Elle était axé sur une formation participative ainsi la méthodologie prônée était celle de la spirale qui part des connaissances et expériences des participants sur la problématique pour aboutir au contenu des thèmes.

Cette méthodologie est très conseillée dans les formations d’adultes analphabètes.

Les résultats

Les participants(es) ont acquis des connaissances sur le fonctionnement d’une organisation démocratique et oeuvrent pour apporter des corrections dans le fonctionnement de leurs organisations.

Ils/elles connaissent les organes, les ressources financières, les acteurs et leur fonctionnement dans la commune et défendent leurs intérêts. Ils/elles ont acquis des connaissances sur les techniques et principes de gestion budgétaire, les documents leur permettant de gérer les ressources de leurs organisations.

En effet l’une des réussites de ces formations fut la présentation des excuses du Maire de Sougoulbé à ses conseillers et populations après la formation car disait-il c’est pare méconnaissance des textes et principes de la décentralisation que je dirigeais la commune uniquement avec les conseillers de mon parti. A cela il faut noter l’allocution du prefet qui disait que cette formation a permet d’enlever cette grosse épine dans leurs pieds et celle du porte parole des femmes : " le pouvoir est revenu à ses propriétaires : les femmes ".

 

Actuellement, le cercle de Ténenkou qui auparavant n’avait eu aucune femme conseillère a eu des candidatures féminines lors des législatives dont une est député de la circonscription électorale de Ténenkou.

Commentaires

Ces formations furent l’une des premières formations sur la décentralisation dans le cercle de Ténenkou qui ont vu la participation des femmes leaders à côté des élus locaux.

Notes

: Association Malienne pour l’Information, la Communication et l’Animation Juridique (AMICAJ)

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