Par Régis FACIA (Cotonou, Novembre 2009)
Les freins au développement des Petites et Moyennes Entreprises et Industries (PME/PMI) sont de divers ordres. De façon générale, ils sont relatifs au financement des investissements, à la taille des marchés nationaux, à l’insuffisance des infrastructures de base, à la qualité et au coût des facteurs de production et à la faiblesse des dispositifs institutionnels d’appui.
Plus spécifiquement, c’est le financement des investissements qui demeure le principal handicap au développement des PME/PMI. Les entreprises ont essentiellement recours à l’autofinancement, aux financements proposés par les programmes de bailleurs de fonds ou aux banques locales. Les banques existantes sont parfois considérées comme excessivement prudentes en matière de crédit de moyen et long termes.
Par ailleurs, les services administratifs, entendus dans le sens large couvrant toute l’activité du service public de l’Etat à destination des opérateurs économiques, sont aussi en partie de faible qualité du fait des pratiques diverses. Ces services contribuent ainsi à augmenter les charges des entreprises, à affecter de façon significative leur compétitivité, tout en réduisant la confiance des opérateurs vis-à-vis de l’Administration. Ces services concernent le fonctionnement du système judiciaire, l’organisation de la lutte contre la fraude, la lenteur dans la délivrance des papiers administratifs, l’action des administrations publiques telles que les douanes, les impôts ou les ports autonomes.
Sans la levée de ces obstacles le Bénin peut rêver longtemps d’un secteur privé performant levier du développement.
Le secteur privé béninois est confronté à des multiples problèmes qui influencent négativement son essor.