L'impact de la guerre ivoirienne sur l'économie de la région de Sikasso au Mali

Depuis les récentes mutineries du 19 septembre en Côte d'Ivoire, nous assistons de plus en plus à une affectation sociale et économique des pays voisins. Car elle est considérée comme le poumon économique d'une certaine zone ouest-africaine. Le cas du Mali dont les 90 % des ciments venaient de la Côte d'Ivoire et 60 % des carburants étaient transités par le même pays.

 

Et beaucoup d'autres produits : Sikasso la 4ème région économique du Mali ne reste pas en marge de cette affectation économique d'abord et sociale. Cette région est frontalière à la Côte d'Ivoire. La difficulté économique se manifeste sous plusieurs aspects.

Premièrement, chaque année des centaines de saisonnier tous de la région de Sikasso séjournent dans le pays du Cacao. Ces jeunes travaillent dans les plantations, dans les firmes, exerçant les métiers de gardiennage et autres.

Ils se retournent à l'approche de la saison des pluies dans leurs villages. Alors qu'ils se sont faits la poche afin de subvenir d'abord à leurs propres besoins (mobylettes, radios, événements, etc) mais de surcroît à d'autres besoins financiers familiaux. Ainsi avec l'insurrection en Côte d'Ivoire, nous assistons à un ralentissement on presque un arrêt de cet exode. Les jeunes restent dans leurs localités se contentent d'un revenu minable. Donc il y'a une rentrée monétaire faible.

Ajoutant à cela une affluence des maliens et des ivoiriens fuyant les retombées de la guerre et qui viennent surpeupler cette région et qui constitue le second aspect. Ces maliens qui ont longtemps séjourné en Côte d'Ivoire viennent en masse et passivement en exerçant toutes formes de métiers qui sont mêmes devenus denrée rare. Il y a une hausse des prix des cultures vivrières car les consommateurs ont augmenté.

Le troisième aspect concerne l'insécurité. Les jeunes maliens venant de la Côte d'Ivoire et qui n'ont rien faire et aussi bien les ivoiriens venus en entendant le calme de la situation se livrent au vagabondage semant du coup la panique au sein de la population qui a peur de se mouvoir seule ou pendant les nuits.

Commentaires

La période guerre a été toujours dramatique pour les pays qui environnent le pays dans lequel se passe cette situation. Et les populations en sont les premières victimes. Elles sont affectées économiquement et la tranquillité n'y est pas. Les autorités des pays africains n'ayant pas la volonté d'éviter ou de mettre fin à des conflits pernicieux ; doivent tout au moins préserver les populations environnantes. L'intérêt de la masse ne doit pas être piétiné.

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