Le projet pour le développement de la riziculture échoue dans le village de Tourela dans la commune de Sanankoroba au Mali
Par KEITA, Mamadou WAGUE
Depuis l'avènement de la démocratie au Mali en 1991, nous assistons à l'émergement des initiatives de développement. Ces initiatives soufflent toutes dans le sens d'un rehaussement de niveau de vie des citoyens. Des organisations non gouvernementales, les associations locales et autres interviennent dans tous les domaines pour éveiller aux couches cibles l'émoie d'un développement qui dépend d'elles mêmes. Cependant certains bénéficiaires des aides de toutes formes (matérielles, financières, morales) les gèrent mal.
Voilà qu'en 1993 avec l'assistance de ''AFRIG SIMA'' (un service à l'époque qui était chargé de la vente et du dépannage des machines d'irrigation), Tourela bénéficie une machine d'une valeur de 5 000 000 FCFA pour l'aménagement d'une parcelle. Il faut ajouter à cela d'autres matériels. C'était tout naturellement une culture de contre saison aménagée sur 12 hectares ''AFRIG-SIMA'' en collaboration avec l'association villageoise ''JIGIYA TON''. Les parcelles irriguées étaient divisées entre les membres de l'association villageoise ''JIGIYA TON''. Et l'adhésion était conditionnée au paiement de 75 000 FCFA par adhérant. Et une cotisation mensuelle de 5 000 FCFA pour les adhérents résidant en dehors du village et 2 sacs de riz a chaque récolte pour les adhérents restant dans le village comme redevance à la fin de chaque récolte.
La récolte se faisait à chaque 3 mois et les cotisations servaient à l'entretien de la machine et à aménager l'espace pour une autre culture. Pendant une année le projet fonctionnait bien.
Mais pour faute de paiement des cotisations et pour des idéologies réactionnaires de certains propriétaires des terres le projet ne fut qu'une étoile filante. C'est à dire qu'elle ne dura pas plus d'un an. Donc les cotisations ne se faisaient plus régulièrement ipso-facto la machine tomba en pannes incessantes.
Ce fut ainsi le début d'une faillite. Outre ce facteur certains autochtones non adhérents par égoïsme ont décidé de réduire l'espace aménagé. Car pour eux la situation ne leurs profite pas. Ses autochtones pour la plus part avaient des préjugés sur le projet. Pour eux le projet a pour cause d'enrichir les acteurs qui interviennent de l'extérieur. Il a aussi ajouté à tout cela une petite mal gestion des intervenants car toutes les cotisations n'étaient pas totalement versées dans la caisse pour entretenir la machine. Ce faisant les adhérents ayant pris conscience de cela se sont en plus découragés.
Le but des projets d'aide à la population est pour une plus grande satisfaction des personnes. Les acteurs au développement doivent analyser les tenants et les aboutissants d'une telle activité. Sinon une mauvaise finition va s'en suivre. Et aussi que toutes les couches et catégories sociales soit associées tout de même.