Entretien avec YAMEOGO Isidore, Président de l’Association pour la Réduction de la Pauvreté chez les Jeunes (ARPJ)
Par YELKOUNI W. Jean de Dieu (Koudougou, décembre 2017)
L’Association pour la Réduction de la Pauvreté chez les Jeunes (ARPJ) a été créée en 2007. Elle a un récépissé disponible que je mets à votre disposition. Son siège est au secteur 4 de Koudougou, précisément au quartier Kassou. Elle a des statuts et un règlement intérieur.
Ses objectifs sont les suivants :
Promouvoir l’éducation, la santé des populations au Burkina Faso en général et dans la province du Boulkiemdé en particulier ;
Arrêter l’exode rural des jeunes vers les pays voisins ;
Aider les familles démunies à scolariser leurs enfants.
Elle intervient dans les domaines du développement humain et de la promotion sociale.
Il y a une Assemblée Générale chaque année. Le bureau exécutif se réunit régulièrement.
Il existe un programme d’activités que je vais vous envoyer par courrier électronique.
Les principales activités que l’association ARPJ a menées sont :
La construction en 2008 d’un centre de formation dénommée Centre Anne Marie BRÜBACH ;
La formation des parkeurs de la ville de Koudougou ;
La formation et la sensibilisation des jeunes en collaboration avec la police municipale sur le civisme routier ;
Des sensibilisations sur l’environnement ;
Nous avons aussi obtenus des parrainages pour des jeunes.
Comme projet, nous envisageons de donner à nos apprenants des cours d’enseignement général en plus de l’apprentissage des métiers.
En termes de résultats, les premières promotions de formation du centre sont déjà sur le marché de l’emploi. Au moins cent (100) jeunes ont à ce jour leur Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) grâce au centre.
Nous avons l’accompagnement de trois associations en Europe. Au Burkina Faso, nous sommes membres du comité de jumelage de la ville de Koudougou, en plus d’être en partenariat avec des associations telles l’Association Aide à l’enfance, l’Association des coiffeuses de Koudougou, l’Association des artisans du Centre-Ouest et l’Association des hôteliers. Il y a une interaction entre l’ARPJ et ces autres associations.
J’ai entendu parler de la nouvelle loi sur les OSC mais je n’ai pas encore son contenu. Ce qui fait que je n’ai pas de critiques à faire.
Pour certaines activités, nous avons besoins des autorités administratives régionales, communales et provinciales. L’ARPJ est aussi en contact avec l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) et le Ministère en charge de la jeunesse qui du reste, organise les examens pour le CQP.
Les OSC doivent se prononcer sur la politique du gouvernement. Il ne faut pas laisser la critique de l’action gouvernementale à l’opposition politique seule. S’il n’y avait pas eu la mobilisation des OSC, le changement au niveau politique n’allait pas avoir lieu.
Oui. A titre d’exemple, l’actuel Directeur de Cabinet de la Présidence soutient l’ARPJ. C’est grâce à son appui quand il était maire de la ville de Koudougou que notre association a été attributaire du terrain sur lequel est construit le centre de formation. Toutefois, cela n’induit pas son influence sur notre association.
Seul l’ex Secrétaire Général qui n’est plus de ce monde était militant d’un parti politique.
Les OSC jouent un rôle de veille pour interpeler les politiciens. Et je trouve qu’elles jouent bien ce rôle actuellement.
Le niveau de formation des leaders d’OSC doit être élevé pour qu’ils aient une bonne ouverture d’esprit ; ce qui permettra d’éviter leur manipulation par les politiciens. Il faut donc multiplier les actions d’information et de formation à leur endroit.
Pour ce qui est de la politisation des OSC, il est impératif qu’il y ait des dénonciations de celles qui sont dans la politique. La séparation nette entre les OSC et le politique doit être de rigueur.