contractualisation du service de balayage des voies de la ville de Bamako.

La mairie du District de Bamako a initié un programme d’insertion des jeunes diplômés sans emploi dans le processus de l’amélioration du cadre de vie des populations. Dans le cadre du 3e projet urbain du district de Bamako appelé PDUD (Programme de Développement Urbain et Décentralisation), les autorités du District de Bamako ont décidé de confier l’exécution des travaux de nettoyage des voies goudronnées de la ville de Bamako aux groupements d’intérêt économique. L’acquisition des marchés de balayage se fait à partir d’un appel d’offre soumis au régime des Marchés publics. Les différentes parties impliquées dans le processus sont notamment : la Mairie du District, les six Communes du District et les Services Techniques de l’état relevant des communes.

La fréquence des travaux de balayage varie entre 2 fois et 3 fois par semaine. La procédure de balayage consiste :

Les fréquences, les jours et les heures d’intervention sont fixés dans le document de contrat.

Le Groupement d’intérêt Economique spécialisé dans la pré collecte des ordures ménagères et intervenant dans le quartier de Medina coura en Commune II du District de Bamako a exécuté en 2003 le contrat des travaux de balayage , de balayage de l’avenue de l’OUA. Ce contrat signé sur une période de 12 mois a été réalisé par une équipe de travail composée de : balayeurs, « ramasseurs des produits de balayage », superviseurs et chefs d’équipes. Les équipes ainsi constituées sont reparties sur l’espace à balayer par groupe de cinq sur un tronçon 6 km.

Les balayeurs balaient et les « ramasseurs » collectent les produits de balayages dans un pousse-pousse (conçu pour la cause) puis les acheminent vers le dépôt de transit le plus proche (indiqué par les services techniques de la commune). L’activité se mène trois fois par semaines contrairement aux rues marchandes où elles sont balayées sept sur sept jours.

En termes de résultat et d’impact, la voie ainsi balayée ne soulève plus de brume de poussière qui constitue un danger pour la visibilité des usagers notamment les motocyclistes. La brume de poussière cause de graves dommages à la vision à long terme. On note ainsi la réduction des accidents. L’activité est menée par les Groupement d’intérêt Economique constitués par de jeunes diplômés qui sont devenus donc des jeunes entrepreneurs. Les revenus issues de leurs activités les permettent de s’octroyer un emploi pour une vie meilleure, de même les jeunes ruraux utilisés comme balayeurs et autres se font une source de revenu ce qui est un important facteur de lutte contre la pauvreté

La Collaboration entre acteurs de la société civile se développe avec les autorités de la commune. Elles établissent des contrats de travail avec les entreprises de jeunes, le contrat comporte un cahier de charge qui définit les modalités de travail et les conduites à tenir. Parmi ceux-ci il faut citer le maintien de fluidité de la circulation, le port des tenues pour signifier la présence des travailleurs), la pose des panneaux de signalisation, l’utilisation de matériels de protection pour le personnel ouvriers, l’acheminement des produits de balayage jusqu’au dépôt de transit indiqué. Les autorités commettent des agents de contrôle. Elles organisent de façon hebdomadaire une réunion qui regroupe tous les Groupements contractants. Ce cadre est le lieu pour faire le point de la mise en œuvre des travaux de la semaine écoulée.

A la fin du mois, une fiche de décompte est établie par les autorités pour le payement de chaque Groupements.

Les difficultés constatées pendant la mise en œuvre du contrat peuvent se résumer comme suite :

Commentaires

Pour une meilleure réalisation des travaux d’intérêt public de cette importance, toutes les parties prenantes doivent s’engager à rester dans le cadre qui lui revient. Ainsi l’administration doit être transparente dans l’exécution de ses prérogatives et éviter autant que possible les lenteurs ou lourdeurs incompréhensibles quand l’on sait que la les actions sont planifiées avant d’être exécutées. Quant aux GIE, ils doivent plus de rigueur dans leur travail, se doter de matériels conséquents et de programmes de motivation des ressources humaines qu’ils utilisent.

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