Par ANONRIN Moucharafou, Moïse SOUDE, Valère HOUETO (Porto-Novo, avril 2008)
Dans quartier Sedjèko est situé dans le deuxième (2ème) arrondissement de Porto- Novo et un peu en aval de DONOUNKIN, une association de riverains s’est constituée pour gérer le dépôt d’ordures et ses activités ont consisté à faire le tri des ordures :
Les sacs en plastique sont incinérés et servent au remblayage à l’occasion des constructions ;
Les déchets solides sont transformés en composts et servent à l’enrichissement des cultures maraîchères auxquelles s’adonne cette association.
Cette association dirigée par un ancien élève du CEG de Davié, emploie comme main d’œuvre les femmes du quartier Sedjèko et Davié moyennant rémunération.
Toutes ces activités ont permis de suppléer à la défaillance de la Mairie, d’améliorer le cadre de vie du quartier et de procurer des revenus aux populations. En effet, a structure réalise son chiffre d’affaire le plus élevé souvent en période de jeûne musulman où les femmes viennent chercher les produits nécessaires pour agrémenter leur soirée de rupture de jeûne.
En 1998, un grand tas d’immondices, véritable menace pour la vie des populations a été détruit par les autorités locales au grand soulagement des riverains. Mais ce dépôt était le lieu de prédilection de ces structures de pré- collectes qui n’ont trouvé mieux que de jeter leur dévolu sur le bas-fond lui-même. De façon pacifique, tout en réglementant leur activité, les riverains qui s’adonnaient déjà à la culture de certains légumes se sont alors mis en association pour développer la production des cultures maraîchères.
Cette association ne bénéficie d’aucune aide et ses membres vivent pour la plupart des revenus de leurs activités de jardinage.
Face à la démission des structures étatiques dans la gestion des déchets, les populations s’organisent en association pour trouver des solutions adéquates pouvant leur permettre d’assainir leur cadre de vie.
Il s’agit d’encourager cette association à se doter de structures permettant un fonctionnement régulier et transparent pour éviter tout conflit entre ses membres.
L’Etat central et la Municipalité doivent encourager de telles initiatives et apporter leurs contributions techniques et matérielles.