Le bon fonctionnaire, ce n’est pas celui qui travaille plus que les autres mais comme les autres
Par YAMEOGO, Luther (2001)
Comme toute les fonctions publiques africaines, la fonction publique burkinabé a mal à la " motivation ", à la " mobilisation des ressources humaines ".
Les maux s’accentuent : laxisme, absentéisme, irresponsabilité, lenteurs administratives et bureaucratiques, ... . On entend dire souvent ; " est-ce le champ de mon père ? ", " pourquoi travailler plus que les autres ? " ou encore " le travail du blanc, ça ne finit jamais " ... alors personne n’a de conscience ni d’éthique professionnelle pour accomplir de façon efficace le service public.
D’ailleurs service public pour qui ? Qui est qui ? Et ce qui est qui pour moi ?
Un usager (qui use)
Un quémandeur de service (mendiant)
Un client (celui grâce à qui mon travail à sa raison d’être).
Un ayant droit (le vrai propriétaire de l’administration)
Toutes ces questions nous amènent à des perceptions qui conditionneront la qualité du service rendu.
La fonction publique burkinabé doit se réveiller et être proactive et productive car l’Etat lui même a aujourd’hui besoin de performances, d’une culture de la réussite ; il est un agent économique rationnel qui ne doit être mobilisé que sur la base de son intérêt dont on sait que la généralité n’est nullement la source d’intérêts particuliers.
Le fonctionnaire doit alors être en possession et cultiver le savoir pourquoi qui est l’appropriation de la bonne raison.