Par QUENUM Josette, ADEFESSO ADJANRERE.HMT (Porto Novo, juillet 2008)
En Janvier 2008, un des fils adoptifs de sa majesté Adeffesso Adjanrere a eu une dispute avec son épouse avec qui il a eu deux (02) enfants. Cette dernière, fâchée, s’est rendue chez ses parents vers Avrankou (localité située à la périphérie de la ville de Porto Novo, capitale du Bénin) avec ses enfants. Entre temps, l’aînée, Fifamè, est tombée malade et le mal a perduré pendant six mois sans que sa mère ne daigne informer le père de l’enfant. Pourtant, un soir, elle est allée déposer l’enfant au seuil de la porte de son père et s’en est allée. Ce dernier, sorti de la chambre, a vu sa fille et l’a emmenée rapidement à l’hôpital. Celle-ci n’avait même plus la force de s’alimenter et était complètement anémiée. Hospitalisée, elle est restée trois (03) semaines à l’hôpital sans que Judith ne prenne aucune nouvelle. Seul, le père s’occupait de sa fille. Une ultime fois, il s’en était allé chercher du sang à Sèmé (une ville voisine) lorsque les médecins l’ont rappelé pour lui dire qu’ils en avaient déjà trouvé sur place. De retour à l’hôpital de Porto-Novo, il s’est rendu compte que sa fille ne vivait plus.
Il l’a alors portée à califourchon sur son dos et s’est rendu chez sa femme pensant que cela allait la faire revenir sur sa décision et que prise de remords elle allait rejoindre le domicile conjugal. Il lui dit alors, après avoir étalé l’enfant sur un pagne, « voilà ton oeuvre ». Cela a déclenché l’hystérie de Judith qui a frappé son époux furieusement. Celui-ci répliqua et lui asséna un violent coup qui l’a atteint à la nuque et l’a blessée. Alors Judith et ses parents se sont arrangés pour trouver un certificat médical avec trente (30) jours d’incapacité afin de faire emprisonner le mari. Ce dernier s’est présenté au commissariat où il fut menotté et enfermé.
Sa femme subitement guérie se moquait de lui, l’insultait.
Le roi ayant eu vent de cela a appelé le commissaire et lui a demandé comment une femme ayant trente (30) jours d’incapacité peut, tout d’un coup se trouver en pleine forme et se moquer d’un homme injustement emprisonné. La survie du seul enfant restant, dépend de son père a-t-il dit. Le commissaire revint à la raison et libéra le mari emprisonné.
C’est cela même la justice moderne qui tranche sans discernement. Faut-il toujours que la justice traditionnelle vienne rectifier les errements de la justice moderne? Dans ces conditions pourquoi ne pas associer les deux pour le bonheur des populations?
Avrankou ; Sèmè et POrto Novo se situent tous dans le sud -est du Bénin.