L’implication du chef traditionnel et du cadi de Kidal dans le règlement de la rébellion de 1990 a permis de rétablir la paix dans le nord du Mali.

La ville de Kidal, chef lieu de la huitième région administrative du Mali est située au Nord du pays. Elle a une population estimée à 25 000 habitants, pour une superficie de 10 000km2, soit une densité de 3 habitants au km2. Cette population est constituée essentiellement de kel tamacheqs répartis en quarante fractions. Juridiquement, la fraction est composée de cent familles qui désignent à leur tête un chef de fraction et cinq conseillers.

On dénombre également dans la ville de Kidal la présence de plusieurs groupes ethniques à savoir : les maures, les sonrhaïs, les bambaras, etc. La principale activité de cette localité demeure l’élevage de type transhumant de camelins, de caprins et d’ovins. Toutefois, il faut noter que le commerce et l’artisanat s’y développent de façon satisfaisante. La principale religion dans cette localité est l’islam.

Après l’indépendance du Mali en 1960 les touaregs se sont rebellés au moins trois fois. La ville de Kidal à l’instar d’autres localités du Nord a été le théâtre de rébellions armées.

En 1990 une rébellion a éclaté dans le septentrion du Mali. Le chef de l’Etat en vue de parvenir à un accord et à la cessation des hostilités a donné au chef traditionnel de Kidal qui est le chef de toutes les fractions touaregs, arabes et maures et au cadi de Kidal mandat de mener une médiation entre les parties en conflits. Forts de cette sollicitation officielle, ces acteurs traditionnels, ont rencontré les protagonistes à travers plusieurs réunions. Grâce à la vivacité de leur intervention basée sur le principe fondamental du raisonnable qui oblige chaque membre de la communauté à faire la paix, ils sont parvenus a emmené les rébels à la cessation des hostilités. Leur médiation a été couronnée de succès car les protagonistes ont accepté l’arrêt des combats et le principe d’aller à la table de négociation. C’est ce qui a abouti à la rencontre de Tamanrasset entre les représentants de l’Etat et ceux des rébels au cours de la même année (1990). Les accords de Tamanrasset ont permis de mettre fin à la rébellion de 1990.

Commentaires

L’autorité morale des chefs traditionnels et religieux est un facteur susceptible de résoudre les conflits locaux les plus graves.

Notes

Cette fiche est issue de l’entretien réalisé avec Monsieur Wadossene Ag SIMITALLA,

Ancien député élu à Kidal. La supervision a été assurée par Monsieur Djibonding DEMBELE (correspondant thématique) et par Madame Néné KONATE (Médiatrice de l’ARGA/ Mali).

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