La contribution de l’Eglise Catholique dans la vie publique locale à Bobo-Dioulasso Lundi 23 septembre 2008

A l’instar des autres confessions religieuses, l’Eglise Catholique est l’une des institutions sociales, qui est solidement ancrées dans les mœurs des communautés de base. L’archidiocèse de Bobo-Dioulasso, à travers son archevêque, Monseigneur Anselme Titiama Sanon a été beaucoup présente dans la vie publique nationale du Bukina ces 10 dernières années. Pour Rappel, lorsque tout le pays était en ébullition, lors de la crise sociopolitique consécutive à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, c’est Mgr Anselme Sanon qui a présidé le Collège de sages mis sur pieds par le Chef de l’Etat pour analyse la situation et faire des propositions de sortie de crise. C’est encore lui qui a présidé le Directoire de la journée nationale de pardon organisée le 30 Mars 2001 pour exorciser les violences politiques au Burkina Faso, depuis les indépendances.

Au-delà des archevêques et des évêques, il y a les curés de paroisses qui animent au quotidien les activités à caractère religieux et d’ordre social.

Le curé est l’administrateur de la paroisse. C’est un religieux qui enseigne la parole de Dieu et appelle à la sanctification. Il joue aussi un rôle de médiation dans la gestion et la résolution de certains litiges et conflits qui surviendraient dans la communauté. Selon le curé de la paroisse Saint Vincent de Paul de Bobo-Dioulasso, l’Eglise Catholique contribue pour beaucoup à l’enracinement d’une gouvernance locale apaisée par l’enseignement de l’évangile aux fidèles, la promotion d’une culture de tolérance, la médiation dans certains différends et par l’implication, chaque fois que de besoin, à la réflexion et la recherche de solution aux problèmes de la cité. Avec les Fidèles catholiques il y a une bonne collaboration et une adhésion aux actions de l’Eglise, au-delà des activités religieuses. Il en est de même avec les protestants (AD)

Cependant, sur le plan organisationnel, il y a une faible relation avec les musulmans. Alors que sur le plan individuel il y de très forte relation. La collaboration avec les autorités n’est pas aussi bonne du fait de l’absence de cadre de rencontres, d’échanges et de partage de points de vue sur certaines questions importantes pour la cité.

Le Curé pense qu’il serait opportun que les autorités locales créent un cadre de dialogue avec les responsables religieux.

De leur côté, les religieux doivent faire davantage d’efforts sera entrepris pour se rapprocher sur le plan organisationnel et promouvoir le dialogue interreligieux.

Gouvernance légitime
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